La canne employée pour la garniture des fonds de sièges est tirée d'une plante qui pousse dans les régions tropicales d'Orient, le rotang dit aussi tohiti.
Le rotang est passé dans une buse munie de couteaux libérant l'écorce en lanières de 0,8mm à 6mm et d'une longueur de 3 à 5cm. Avec l'écorce ainsi effilée l'on obtient la canne, tandis que le coeur de la plante fera la moëlle de rotin destinée aux travaux de vannerie.
C'est un cannage à six fils réalisé avec deux grosseurs de canne à la fois pour un cannage de siège. Ces fils de canne sont calibrés entre 1,6 à 2,4mm et choisis selon l'intervalle existant entre deux trous.
Dans un premier temps, on réalise ce que l'on appelle le montage en passant deux fils de canne dans chacun des trous de l'avant à l'arrière à la manière d'un montage d'une chaise de tissage tissu.
Puis dans un second temps on viendra à l'aide d'une grande aiguille plate passer les brins de traverse, un premier brin sous le montage de droite et le second sous le montant de gauche.
Viennent ensuite les deux étapes du cannage en diagonale, l'une tressée de droite à gauche et l'autre de gauche à droite. Elles sont réalisées avec un fil de cannage plus épais que les fils de montage.
Reste la finition qui consiste à poser une éclisse, c'est à dire un brin de bordure plus large pour masquer les trous du chassis.
C'est un travail identique réalisé sur des dossiers ou des accotoirs de fauteuils où les trous ne sont pas percés de part en part. Ceci m'amène donc à utiliser des petites chevilles de bois pour bloquer les brins de montage et de tissage.
On obtiendra des effets variés selon la forme des futs.
Ex : dossier en soleil.
Il est également possible de créer différents modèles de cannage , il suffit de laisser aller son imagination, tout est histoire de tissage...
On le réalise avec des brins de canne de largeur plus importante (4 à 6mm).
L'aspect final du travail ressemble à un tissage tissu avec différentes possibilités de motifs selon l'imagination de chacun.
C'est un cannage résistant et qui peut s'adapter sur des chaises autrefois paillées.
On découpe dans un tissu de rotin un gabarit que l'on vient coller dans la gorge qui borde le chassis et qui est maintenu par une moëlle trapézoïdale
Il existe également des rouleaux de tissage plein lamé.
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